Une nouvelle technologie de l'organisation spatiale de la NASA nous permet de voir dans les moindres détails où le CO2 est libéré dans le monde et comment cette substance se déplace sur la Terre. L'animation de la NASA nous permet de voir comment le dioxyde de carbone se déplace dans l'atmosphère terrestre, sous l'effet des vents et de la circulation atmosphérique.
Grâce à la haute résolution du modèle, vous pouvez zoomer et voir les émissions de dioxyde de carbone s'élever des centrales électriques, des incendies et des villes, puis se répandre sur les continents et les océans. Cette technologie limpide ouvre des perspectives pour les futures négociations sur le climat.
Couleurs rouge et marron
La carte de l'Agence spatiale américaine montre où le dioxyde de carbone (CO2), indiqué en rouge et en brun, est libéré et se déplace sur la Terre. À l'aide de milliers de points de données, principalement des satellites qui peuvent surveiller le CO2les scientifiques ont réussi à dresser une carte très détaillée. Selon la NASA, l'animation est cinq cents fois plus précise qu'un modèle climatique classique.
En Chine, aux États-Unis et en Asie du Sud, la plupart des émissions proviennent des centrales électriques, des installations industrielles, des voitures et des camions. En Afrique et en Amérique du Sud, les émissions proviennent en grande partie des incendies, en particulier ceux liés à la gestion des terres, aux brûlages agricoles contrôlés, à la déforestation et à la combustion du pétrole et du charbon. Les incendies libèrent du dioxyde de carbone en brûlant.
Nuit et jour
Dans le cas de l'Amazonie et des jungles d'Afrique centrale, on voit clairement comment le CO2 diminue pendant la journée et remonte la nuit. Chaque nuit, le ciel devient rouge dans l'animation lorsque la nature libère du dioxyde de carbone. Lorsque le CO2 est absorbé pendant la journée, la couleur rouge disparaît à nouveau. Pendant la journée, les plantes absorbent le CO2 et le rejettent la nuit. Le cycle jour/nuit donne l'impression que la carte est animée de pulsations.
Les plantes absorbent le dioxyde de carbone pendant la journée lors de la photosynthèse et le rejettent la nuit par la respiration. Remarquez que la plupart des pulsations se sont produites dans les régions où il y a beaucoup d'arbres, comme les forêts des latitudes moyennes ou élevées.
Accords équitables
L'animation montre aussi clairement, une fois de plus, que les émissions ne s'arrêtent pas aux frontières. Dans le cas des États-Unis, on peut voir les émissions de carbone traverser l'océan Atlantique sous l'effet d'un vent d'ouest. Le dioxyde de carbone émis par l'Europe et la Chine souffle également dans toutes les directions.
La "carte mobile" permet aux scientifiques de contrôler très précisément, sur la base de données, qui émet combien et où. De cette manière, les pays ou les entreprises peuvent être tenus pour responsables s'ils n'atteignent pas les objectifs climatiques. Cela permettra également de conclure des accords équitables.
Réchauffement climatique
"Nous ne pouvons pas nous attaquer au changement climatique sans nous confronter au fait que nous émettons des quantités massives de CO2 qui réchauffent l'atmosphère", explique Lesley Ott, climatologue au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland.
"Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre qui retient la chaleur et qui est la principale cause de la hausse des températures sur Terre. En s'accumulant dans l'atmosphère, le CO2 réchauffe notre planète. Tout ce dioxyde de carbone ne nuit pas à la qualité de l'air. Nous avons besoin d'une certaine quantité de dioxyde de carbone pour réchauffer la planète suffisamment pour que la vie puisse exister. Mais lorsque l'on injecte trop de CO2 dans l'atmosphère, la Terre se réchauffe trop et trop vite. C'est ce qui se passe depuis au moins un demi-siècle".
Conditions météorologiques extrêmes
Selon le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les activités humaines ont "sans équivoque provoqué un réchauffement". Ce réchauffement entraîne toutes sortes de modifications de notre climat, notamment des tempêtes plus intenses, des incendies de forêt, des vagues de chaleur et une élévation du niveau des mers.
L'ODIAC (Open-source Data Inventory for Anthropogenic CO2), la carte des émissions de dioxyde de carbone d'origine humaine, a été initialement conçue et développée dans le cadre du projet GOSAT (Greenhouse Gas Observing SATellite) de l'Institut national japonais d'études environnementales (NIES). Depuis lors, l'ODIAC a été maintenu à l'Universities Space Research Association (USRA) en collaboration avec la NASA, le NIES et l'Appalachian State University.
Commentaires
Prêt à participer à la conversation ?
Vous devez être un abonné actif pour laisser un commentaire.
S'abonner aujourd'hui