Les drones de transport de charges lourdes : la prochaine étape pour l'entretien des parcs éoliens ?

En tant que leader mondial de l'éolien offshore, Ørsted a déployé avec succès des drones de transport de charges lourdes pour des travaux opérationnels aux Pays-Bas. Ces drones sans émissions remplacent les navires coûteux et plus polluants qui font habituellement l'affaire. Ce lancement est un coup de chapeau à la production d'énergie renouvelable en mer qui atteint le niveau zéro.

Après les essais réussis du parc éolien Hornsea 1 au Royaume-Uni l'année dernière, la société Ørsted est passée à la mise en œuvre à plus grande échelle de drones cargos capables de soulever des charges lourdes. Il s'agit des Heavy Lift Cargo Drones (HLCD).

Aux Pays-Bas, à Borssele 1 & 2, inauguré il y a quatre ans, Ørsted a commencé à utiliser des drones de 70 kg, d'une envergure de 2,6 mètres, qui peuvent transporter jusqu'à 100 kg de marchandises d'un navire à l'ensemble des 94 turbines. Dans cet exemple particulier, les drones sont déployés pour renouveler les dispositifs d'évacuation et de sécurité de chaque turbine.

Dix à quinze fois plus rapide

En règle générale, un navire se déplace d'une éolienne à l'autre, en utilisant une grue pour hisser chaque boîte d'équipement sur la pièce de transition. Il soulève ensuite la boîte à l'aide de la grue de la nacelle pour atteindre cette dernière, puis la positionne au sommet de l'éolienne. En revanche, le drone géant effectuera désormais des trajets directs entre le navire de ravitaillement en mer et le sommet de la nacelle, sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à des grues.

Un navire a besoin de six heures par cas pour effectuer cette tâche. En revanche, les drones peuvent l'effectuer en quatre minutes environ par turbine, ce qui accélère l'opération de 10 à 15 fois. L'option des vols de drones permet de réduire les coûts opérationnels, d'améliorer la sécurité et de minimiser les émissions de carbone en réduisant le nombre de voyages en bateau.

Ce dernier a également été une épine dans le pied de la compagnie maritime belge CMB.Tech, qui trouvait inquiétant que des navires diesel polluants transportent du personnel et du matériel vers les parcs éoliens offshore pour l'entretien et la réparation des machines qui produisent une énergie qualifiée de renouvelable. Responsable de la logistique, CMB.Tech a donc opté pour des navires fonctionnant à l'hydrogène.

Recherche de partenaires

De même, Ørsted souhaite se positionner à l'avant-garde de l'industrie éolienne en mer en mettant l'accent sur des opérations respectueuses de l'environnement. L'utilisation de technologies de pointe telles que les HLCD doit refléter cet engagement. L'entreprise recherche désormais activement des partenariats avec les meilleurs opérateurs de drones de fret afin d'améliorer encore sa chaîne d'approvisionnement.

Le PDG d'Ørsted, Rasmus Errbo, a souligné le déploiement : "Les drones de Borssele 1 et 2 amélioreront la sécurité, réduiront les émissions de carbone et diminueront le coût d'exploitation des parcs éoliens en mer, améliorant ainsi les fondamentaux commerciaux de l'éolien en mer pour les investisseurs, les gouvernements et les entreprises." Ørsted est en train de transformer l'éolien offshore d'une technologie de niche en une source d'énergie renouvelable à grande échelle et compétitive en termes de coûts.

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