Mercredi, Lantis a annoncé que le projet Oosterweel à Anvers ne sera pas achevé avant fin 2033, soit trois ans plus tard que prévu. Selon le constructeur, l'une des principales raisons de ce retard est la pollution par les PFAS. Les travaux à Linkeroever et Zwijndrecht n'ont pas été les seuls à y être confrontés, une pollution similaire a également été constatée sur la rive droite.
Ces dernières années, Lantis a assaini ou enlevé près d'un million de mètres cubes de sols contenant des PFAS et de boues de dragage, et a purifié les eaux souterraines de l'usine d'Oosterweel, ce qui a fait exploser les coûts de l'usine d'Oosterweel.
Sol contaminé
Lantis a déjà affecté des millions d'euros à l'assainissement du sol contaminé. La Cour des comptes a estimé l'année dernière que le coût estimé du projet d'infrastructure était passé de 3,6 milliards à 6,7 milliards d'euros.
Un autre facteur de retard est l'allongement du délai de traitement des demandes de permis. "La complexité n'a fait qu'augmenter ces dernières années", explique Lantis. Enfin, des revêtements supplémentaires ont été ajoutés aux plans pendant l'exécution des travaux.
Dans les délais
Lantis souligne toutefois que le tunnel de l'Escaut entre la rive gauche et la rive droite et la jonction de l'Oosterweel au nord de la ville sont toujours prévus pour une mise en service en 2030. Le retard se situe principalement dans la zone où le viaduc de Merksem doit encore être démoli et où le ring d'Anvers sera approfondi.
"Le tunnel de l'Escaut et la jonction de l'Oosterweel seront ouverts aux automobilistes et aux cyclistes à partir de la fin de l'année 2030, créant ainsi une nouvelle connexion entre la rive gauche et la rive droite", explique M. Lantis. "Le reste de l'infrastructure suivra dans les années à venir.
Une planification trop optimiste
Ce n'est pas la première fois que la date de fin du gigantesque projet est repoussée. En 2019, il avait déjà été dit que les travaux ne s'achèveraient pas en 2025 mais en 2030 en raison d'une planification trop optimiste.
Le nouveau report du dossier de l'Oosterweel, qui est en cours depuis 2002, est surtout un revers pour les navetteurs, car travailler plus longtemps signifie des embouteillages plus longs.
Le périphérique d'Anvers est saturé depuis des années, avec jusqu'à 140 500 véhicules par jour, dont 26 000 camions, soit le double du trafic de marchandises sur le périphérique de Bruxelles.
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