Alors que les marques chinoises dotées d'une solide stratégie de vente internationale sont confrontées à d'importants obstacles liés aux droits de douane, leur santé financière reste excellente. Après que le groupe Geely a annoncé des bénéfices records au début du mois, BYD a également enregistré une croissance étonnante de ses bénéfices.
Malgré la baisse des prix de ses véhicules électriques en Chine, le bénéfice net de BYD a presque doublé au deuxième trimestre de cette année par rapport au premier, grâce à des ventes de véhicules record.
Le constructeur automobile chinois a enregistré un bénéfice net de 9,06 milliards de RMB (1,14 milliard d'euros) au cours de cette période, ce qui représente une augmentation de 33 % en glissement annuel. Le bond par rapport au premier trimestre est de 98 %. Toutefois, le chiffre d'affaires (1,93 milliard d'euros) n'a pas atteint le niveau record du dernier trimestre de l'année dernière (1,42 milliard d'euros).
Ces résultats impressionnants ont été obtenus malgré une baisse de 3 % des marges brutes due à l'intense guerre des prix des véhicules électriques en Chine. Les marges brutes de BYD sont tombées à 18,69 %, contre 21,88 % au premier trimestre, mais l'entreprise a annoncé une solide marge brute de 20 % pour le premier semestre 2024, contre 18 % l'année précédente.
Des ventes record stimulent la croissance des bénéfices
BYD a vendu un nombre record de 986 720 véhicules à énergie nouvelle (NEV) au cours du deuxième trimestre, y compris les VE et les hybrides, soit une augmentation de 57 % par rapport au premier trimestre. Le bénéfice net de l'entreprise pour le premier semestre a augmenté de 24 % pour atteindre 1,71 milliard d'euros. BYD vise à vendre environ 3,6 millions de voitures électriques et hybrides rechargeables en 2024.
Bien que la plupart des ventes de BYD se fassent en Chine, le constructeur automobile se développe rapidement à l'étranger. Pour accélérer sa présence internationale, BYD a établi des usines de fabrication à l'étranger, y compris sa première installation en Thaïlande, un marché émergent pour les véhicules électriques.
D'autres usines sont prévues au Mexique, en Hongrie, au Brésil, en Turquie et au Pakistan dans le cadre d'une stratégie plus large visant à contourner les droits de douane susmentionnés et à conquérir de nouveaux marchés.
Ces mesures sont nécessaires, car le Canada a récemment imposé des droits de douane de 100 % sur les importations de véhicules électriques chinois, mais BYD ne se laisse pas décourager. L'entreprise a déjà rencontré des fonctionnaires et des concessionnaires canadiens pour étudier la possibilité d'entrer sur le marché en dépit des droits de douane élevés.
BYD met également en place des centres de données à travers l'Europe pour gérer les données de ses véhicules autonomes et connectés à l'internet, répondant ainsi aux préoccupations en matière de confidentialité des données et s'alignant sur les pratiques de concurrents tels que Xpeng.
Plus grand que Nissan et Honda
Grâce à ces ventes record, BYD a dépassé Nissan et Honda pour devenir le septième constructeur automobile mondial. L'entreprise a l'intention de continuer à étendre son empreinte mondiale, les ventes à l'étranger devant représenter près de la moitié des ventes totales à l'avenir.
Selon la vice-présidente exécutive Stella Li, cet objectif est prévu pour la fin de la décennie. Des partenariats stratégiques et des initiatives de marketing soutiennent également les ambitions internationales de BYD.
Le constructeur automobile a récemment signé un accord avec Uber pour la fourniture de 100 000 VE pour sa plateforme de covoiturage. Il a été l'un des principaux sponsors de l'Euro 2024 et de la Copa America, ce qui a renforcé la notoriété de sa marque.
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