L'enquête de l'organisme de recherche néerlandais à but non lucratif TNO (Toegepast Natuurwetenschappelijk Onderzoek) montre que 48 % des acheteurs potentiels de voitures d'occasion préfèrent un véhicule électrique.
L'enquête a demandé à 1 512 personnes interrogées quel type de voiture elles achèteraient sur le marché de l'occasion dans les cinq années à venir. Près de la moitié (48 %) préfèrent une voiture électrique, et 59 % pensent qu'il est possible d'en acheter une. Les facteurs de dissuasion ou de persuasion les plus importants étaient le prix, l'autonomie et le kilométrage.
Cinq catégories
Une "analyse des classes latentes" a divisé l'échantillon en cinq catégories d'acheteurs. Tout d'abord, le "pionnier de la VE", un groupe représentant 15 % de l'échantillon qui choisit la voiture électrique dans 95 % des cas. Vient ensuite le "suiveur", une deuxième catégorie représentant 12 % de l'échantillon total, qui est prêt à passer à l'électrique dans 87 % des cas.
La troisième catégorie est celle des "acheteurs soucieux du prix", qui représente 14 % de l'échantillon. Ils choisissent une voiture électrique dans 61 % des cas. La catégorie la plus importante est celle des "chercheurs d'assurance", qui représentent 33 % de l'échantillon total. Ils choisiront une voiture électrique dans 44% des cas. Enfin, le "conducteur fossile" représente 27 % de l'échantillon. Il ne choisira une VE que dans 3 % des cas.
Scénarios possibles
Le ministère néerlandais des infrastructures et de la gestion de l'eau a demandé à TNO d'organiser cette enquête. Il souhaitait savoir quels aspects étaient pertinents pour les acheteurs potentiels de VE et quels scénarios pouvaient être élaborés au cours du processus.
Une enquête similaire avait déjà été menée en 2023 pour les acheteurs de voitures neuves ; désormais, l'accent était mis sur le marché de l'occasion pour les VE aux Pays-Bas. Ce dernier s'est considérablement développé ces dernières années : alors qu'il représentait 1,5 % du marché total de l'occasion en 2022, il est passé à 2,2 % en 2023 (+50 %) et continue d'augmenter.
Une combinaison des scénarios les plus optimistes conduirait à un parc de voitures d'occasion composé à 70 % de VE d'ici 2040. En réalité, il s'agit là d'un vœu pieux. Les chercheurs de TNO soulignent également qu'il existe toujours un fossé entre ce que les gens disent et ce qu'ils font réellement.
Pour atteindre les objectifs d'électrification le plus rapidement possible, il est crucial d'obtenir l'adhésion des groupes "suiveurs", "acheteurs soucieux du prix" et "demandeurs d'assurance". Ensemble, ils représentent près de 60 % des personnes interrogées. La baisse des prix des VE et l'augmentation des tarifs des combustibles fossiles déterminent leur choix.
En même temps, il faut insister sur la confiance et la sécurité en soulignant presque chaque jour les progrès des VE, affirment les chercheurs de TNO. L'autonomie électrique augmente, et de plus en plus de VE peuvent désormais facilement tracter des charges plus volumineuses, comme des caravanes ou d'autres types de remorques, ce qui n'est pas sans importance dans un pays comme les Pays-Bas. Enfin, il convient d'améliorer les connaissances des vendeurs de voitures sur les VE et de stimuler leur enthousiasme.
Les consommateurs plus âgés sont-ils plus hésitants ?
Une récente enquête australienne indique que les consommateurs plus âgés hésitent davantage à acheter des voitures électriques. Sur près de 13 000 réponses concernant les obstacles à l'achat d'un véhicule électrique, les experts en comparaison de Compare the Market Australia ont constaté que 41 % des inquiétudes éventuelles concernant les véhicules électriques provenaient des baby-boomers (58 ans et plus).
En revanche, les jeunes adultes de la génération Z (18 à 25 ans) sont ceux qui ont le moins d'inquiétudes quant à l'achat d'un VE, puisqu'ils ne représentent que 13 % du total des réponses.
Dans un contexte de ralentissement des ventes de VE, les principales raisons perçues pour éviter d'acheter un véhicule entièrement électrique sont la longévité de la batterie et les coûts de remplacement potentiels, la disponibilité de stations de recharge publiques et le prix d'achat.
L'hybride est de nouveau présent
Les consommateurs australiens, américains et canadiens se sont déclarés prêts à payer, en moyenne, un supplément de 1 300 dollars pour un VE par rapport à un véhicule à moteur à combustion interne (MCI) conventionnel. Cependant, les véhicules hybrides électrifiés étaient le groupe motopropulseur le plus préféré, dépassant les véhicules à moteur à combustion interne (MCI) traditionnels et les VE complets.
"Les obstacles à l'acquisition d'un VE ont considérablement diminué ces dernières années, ce qui permet aux automobilistes de bénéficier de coûts d'exploitation généralement plus bas, en particulier lorsqu'ils rechargent leur véhicule à la maison", déclare Adrian Taylor, PDG de Compare the Market.
"Mais la transition ne se fait pas du jour au lendemain. Les véhicules hybrides sont apparus comme une solution de secours pendant que certains attendent de voir comment la technologie des VE évolue dans un contexte de perceptions et de mythes. Certains consommateurs ont encore besoin de temps pour surmonter les obstacles liés à l'achat d'un VE.
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