Le gouvernement flamand met fin à la prime aux véhicules électriques le 23 novembre (mise à jour)

La nouvelle ministre flamande de la mobilité, Annick De Ridder, a averti que le nombre de demandes de primes pour les véhicules électriques avait déjà dépassé les 11 700, doublant ainsi le budget initialement prévu par sa prédécesseure Lydia Peeters (Open Vld).

De Ridder (N-VA) souhaitait prendre une décision décrétale pour supprimer la prime le plus rapidement possible. Cette décision a été votée positivement mercredi par le Parlement flamand. Elle fixe au 22 novembre le dernier jour pour avoir droit à la prime.

La prime à l'achat d'un BEV neuf (jusqu'à 5 000 euros) ou d'occasion (jusqu'à 3 000 euros) est un pur exploit flamand. La barrière de prix pour l'obtention de la prime a été fixée à 40 000 euros de prix d'achat réel.

L'ancienne ministre flamande de la mobilité, Lydia Peeters, l'a mis en place pour encourager les particuliers à acheter des véhicules électriques, le marché étant (trop) dominé par l'achat de VE dans le segment des voitures de société.

Un grand succès

La prime a connu un grand succès et, jusqu'à récemment, 11 531 demandes ont été reçues de la part de propriétaires individuels, dont 9 736 pour des voitures électriques neuves, 1 854 pour des voitures d'occasion, et 121 et 118 respectivement de la part d'organisations à but non lucratif et d'entreprises d'autopartage.

Lydia Peeters avait initialement estimé le coût de l'opération à environ 28 millions d'euros. L'actuel porte-parole du ministre de la Mobilité, Xavier Lesenne, estime qu'il se situe "entre 55 et 60 millions d'euros" et qu'il continue d'augmenter. Le chiffre final pourrait avoisiner les 70 millions d'euros.

La prime pouvait encore être demandée jusqu'à la fin de l'année, mais la nouvelle ministre de la Mobilité, Annick De Ridder, souhaitait y mettre un terme le plus rapidement possible. Elle suit ainsi l'exemple allemand du mois de décembre de l'année dernière, qui a provoqué un véritable désastre dans les ventes de voitures électriques en Allemagne.

"Nous allons mettre fin à cette prime, qui a été remise en question par de nombreuses personnes, dès que possible", a déclaré la ministre flamande de la Mobilité, Annick De Ridder, devant le Parlement flamand. La date du 23 novembre est désormais confirmée pour ce qui est du "dès que possible". Cela ne durera donc pas jusqu'à la fin du mois de décembre.

Les acheteurs de voitures électriques qui ont officiellement acheté leur véhicule avant cette date et qui remplissent les conditions pour bénéficier d'une prime peuvent encore l'exiger jusqu'à la fin de l'année.

Le secteur n'est pas satisfait

La fédération sectorielle Traxio, qui représente les concessionnaires automobiles, n'est pas très satisfaite. "Nous espérons toujours que le gouvernement flamand tiendra sa promesse", déclare Filip Rylant, porte-parole. "Une telle décision entraînera une nouvelle rupture de confiance avec le client/citoyen", ajoute-t-il.

La fédération des importateurs et fabricants Febiac déplore que le gouvernement flamand ait l'intention de mettre fin à la prime deux mois seulement avant son terme prévu. Febiac souligne que la prime a eu une influence positive sur le marché des véhicules électriques pour les acheteurs individuels.

"Avant que la mesure ne soit supprimée, certaines mesures formelles doivent être prises, ce qui peut durer plusieurs semaines", explique Michel Martens, directeur de Febiac. "Les acheteurs potentiels ont encore le temps, jusqu'à la fin novembre, de commander un véhicule électrique. Une fois le contrat signé, l'acheteur peut facilement déclarer son achat par voie numérique via le guichet électronique du gouvernement flamand. Il aura droit à la prime, même si sa voiture sera livrée en 2025."

La Febiac affirme également que le fait de s'arrêter plus tôt entraînera de l'incertitude pour les acheteurs potentiels de VE et qu'un mois plus tôt ne fera pas une grande différence sur le plan budgétaire. "Le secteur a besoin de plus de sécurité juridique, pas de moins", conclut M. Martens.

Au Parlement flamand, la fraction libérale (inventeur de la prime) a voté divisé, et la plupart des autres fractions ont voté en faveur de la décision décrétale.

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