Nissan adopte une politique sévère de réduction des coûts. Les capacités de production mondiales seront réduites de 20 % et 9 000 emplois seront supprimés. Nissan prévoit également de vendre environ un tiers de ses actions Mitsubishi, ce qui représente approximativement 10 % de l'ensemble des actions MMC.
Ces changements sont motivés par la diminution de la valeur nette consolidée de l'entreprise de 79,1 milliards de yens (environ 481 millions d'euros) pour atteindre 5,98 billions de yens (environ 36 milliards d'euros). Le bénéfice d'exploitation consolidé a diminué de 303,8 milliards de yens (environ 1,85 milliard d'euros) pour atteindre 32,9 milliards de yens (200 millions d'euros), ce qui représente une marge de bénéfice d'exploitation de seulement 0,5 %.
Améliorer la structure des coûts en procédant à des coupes sombres
Le deuxième constructeur japonais souhaite améliorer sa structure de coûts afin d'être rentable à partir d'un volume de ventes de seulement 3,5 millions de véhicules dans le monde. La participation dans Mitsubishi sera réduite d'environ un tiers.
Pour ce faire, Nissan a annoncé qu'il réduirait sa capacité de production de 20 % et supprimerait 9 000 emplois dans le monde. En outre, "diverses mesures visant à réduire les frais de vente, les frais généraux et les frais administratifs, à diminuer le coût des marchandises vendues, à rationaliser son portefeuille d'actifs et à donner la priorité aux dépenses d'investissement et aux investissements dans la recherche et le développement".
Avec cette réduction de personnel, Nissan vise à réduire les coûts fixes de 300 milliards de yens (1,83 milliard d'euros) et les coûts variables de 100 milliards de yens (610 millions d'euros) par rapport à l'exercice 2024.
Le groupe écrit que le PDG Makoto Uchida renoncera volontairement à 50 % de sa rémunération mensuelle à partir de novembre 2024. Les autres membres du conseil d'administration feront de même.
Selon M. Uchida, ces réductions ne signifient pas que l'entreprise va diminuer : "Nissan va restructurer ses activités pour les alléger et les rendre plus résistantes, tout en réorganisant sa direction pour répondre rapidement et avec souplesse aux changements de l'environnement commercial.
Nous visons à améliorer la compétitivité de nos produits, qui sont essentiels à notre succès, et à remettre Nissan sur la voie de la croissance. En tant qu'équipe soudée, nous sommes déterminés à travailler ensemble pour assurer la mise en œuvre réussie de nos plans", a-t-il ajouté.
Modifications du plan stratégique ?
Nissan avait déjà annoncé son intention de changer de cap au printemps, mais de manière moins radicale. Dans son plan stratégique "The Arc", le constructeur indiquait vouloir atteindre la parité de coût entre les voitures électriques et les moteurs à combustion d'ici 2030 et augmenter les ventes de véhicules électriques d'un million de véhicules au cours des trois prochaines années.
Nissan prévoit de lancer 34 nouveaux modèles à propulsion électrique dans le monde d'ici 2030, soit sept de plus que prévu. En outre, les voitures électrifiées devraient représenter 40 % de l'ensemble des modèles mondiaux d'ici à l'exercice 2026.
A la fin de la décennie, il devrait même atteindre 60%, soit 5% de plus que prévu. Nissan ne précise pas dans son rapport annuel si cela restera le cas ou si ces chiffres cibles sont déjà dépassés.
Nissan vise à réduire le délai de développement des véhicules à 30 mois et à approfondir la collaboration avec le groupe Renault, Mitsubishi Motors Corporation (MMC) et Honda Motor Co., Ltd. tout en explorant davantage de partenariats stratégiques dans les domaines de la technologie et des services logiciels.
Nissan nommera un Chief Performance Officer responsable des ventes et des bénéfices le 1er décembre afin de faciliter une prise de décision rapide concernant les actions de redressement.
Guillaume Cartier, président du comité de gestion pour AMIEO (Afrique, Moyen-Orient, Inde, Europe et Océanie), sera ce CPO. Il assumera un rôle élargi et supervisera les régions Japon/ASEAN, AMIEO et Amériques, ainsi que les ventes mondiales et l'après-vente.
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