L'aéroport de Bruxelles a lancé un autre projet pilote avec une navette à conduite autonome. La camionnette transportera les employés sur le tarmac de l'aéroport pendant trois mois.
Ce projet pilote s'inscrit dans le cadre du programme Stargate de la Commission européenne, qui vise à rendre l'aviation plus durable. La navette elle-même a été développée par la société néo-zélandaise Ohmio.
Trajet fixe de 1,5 km
En 2015, Brussels Airport et l'opérateur flamand de transport public De Lijn avaient déjà prévu d'exploiter une navette autonome. Cette navette autonome, conçue par le constructeur néerlandais 2GetThere, transporterait les personnes entre le terminal passagers et Brucargo. Un prototype a été proposé, mais les plans ont finalement été abandonnés parce qu'ils étaient "trop complexes".
Mais ce qui n'était pas possible à l'époque peut l'être aujourd'hui, puisque la première navette électrique à conduite autonome circule désormais sur le tarmac de l'aéroport de Zaventem. L'aéroport utilise la navette pour transporter les employés qui doivent se rendre d'un endroit à l'autre. Le véhicule parcourt un trajet fixe de 1,5 km en dix minutes environ et dispose de trois arrêts où les employés peuvent monter et descendre. Il peut atteindre une vitesse maximale de 25 km/h.
Pour huit personnes
Il y a de la place pour huit employés par trajet. Chaque navette dispose d'un steward de sécurité qui démarre et arrête le véhicule, surveille la situation et peut intervenir si nécessaire. La navette scrute les environs à l'aide de six caméras et de capteurs pour détecter le trafic environnant et les obstacles éventuels.
Le véhicule effectuera au total 48 trajets par jour. Ainsi, quelques centaines d'employés pourraient être aidés quotidiennement, alors qu'aujourd'hui, ils se déplacent souvent à pied.
D'autres suivront ?
"La navette est totalement sûre", déclare Jeffrey Franssens, porte-parole de Brussels Airport. "Nous avons effectué une analyse de sécurité approfondie au préalable. Nous avons cartographié les points cruciaux sur le tarmac et établi un itinéraire sur cette base."
À l'issue du projet pilote, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'aéroport en faveur d'une mobilité plus durable, un bilan sera dressé afin de déterminer comment les employés ont vécu l'expérience des camionnettes et si des véhicules autonomes pourraient être déployés à l'aéroport, et de quelle manière.
L'objectif est de faire circuler à l'avenir plusieurs navettes contrôlées à distance par une seule personne. Cela serait possible grâce au réseau 5G optimal de l'aéroport. Cela devrait également le rendre plus rentable qu'il ne l'est actuellement.
Outre Bruxelles, la société néo-zélandaise Ohmio a également des projets en cours à l'aéroport JFK, avec la société nationale des chemins de fer luxembourgeois CFL, ainsi qu'en Australie, en Chine et en Corée du Sud.
Commentaires
Prêt à participer à la conversation ?
Vous devez être un abonné actif pour laisser un commentaire.
S'abonner aujourd'hui