À partir d'aujourd'hui, la société postale belge Bpost distribuera ses colis et son courrier dans les 19 communes de Bruxelles sans émettre de gaz à effet de serre. Selon Bpost, la capitale devient ainsi la première métropole européenne où les postiers effectuent leurs tournées quotidiennes sans émettre de gaz à effet de serre.
565 camionnettes de livraison électriques et 57 vélos électriques avec remorque effectuent 728 tournées par jour. 409 points de recharge dans les centres de distribution assurent l'autonomie quotidienne des véhicules électriques. Cela permet à Bpost d'économiser 750 tonnes de CO2 par an.
350 points de ramassage
L'entreprise y parvient en combinant des livraisons à pied avec des vélos électriques, des remorques et des camionnettes électriques. Plus précisément, 12 830 kilomètres sont parcourus chaque jour par des véhicules électriques et des remorques de bicyclettes, qui transportent souvent jusqu'à 150 kilogrammes de courrier, soit environ un tiers de la circonférence de la Terre.
Un réseau dense avec de nombreux points d'enlèvement contribue également à ce que toutes les livraisons soient exemptes d'émissions. À Bruxelles, un colis sur trois est livré à un point de retrait. Avec près de 350 points d'enlèvement, dont 126 Bbox, 33 bureaux de poste, 106 Points Poste et 81 Points Colis, chaque habitant dispose en moyenne d'un point d'enlèvement dans un rayon de 400 mètres autour de son domicile ou le long de son trajet quotidien.

Des économies annuelles significatives
"Cet investissement souligne notre engagement et marque une étape importante vers un avenir respectueux du climat", déclare Karin Enzlin, responsable du développement durable pour la Belgique au sein du groupe Bpost. "Nous remercions sincèrement le secrétaire d'État bruxellois, les bourgmestres des 19 communes, Innoviris et la VUB pour leur soutien et leur coopération."
Selon le professeur Koen Mommens de VUB Mobilise, seules 14 % des livraisons effectuées par l'ensemble des entreprises de transport de colis en Belgique sont actuellement effectuées sans émission. Avec le soutien d'Innoviris, l'université a dressé la carte des intérêts de la transition pour les consommateurs, les détaillants en ligne et les travailleurs postaux. Ces informations et ces résultats pourraient permettre à Bruxelles d'économiser plus d'un demi-million d'euros en coûts environnementaux et sociaux annuels.
Mommens estime le coût social de la livraison de colis à 188 millions d'euros par an, ce qui inclut la pollution, les nuisances sonores, les accidents et les embouteillages, entre autres facteurs, ce qui n'est pas surprenant si l'on considère que les Belges ont reçu 381 millions de colis rien qu'en 2023.
Les tests menés par la VUB montrent également que les internautes choisissent rarement eux-mêmes les options les plus durables, à moins qu'il n'y ait une incitation financière, comme un prix plus bas, ce qui est souvent le cas. Un citadin qui choisit un point relais ou un système de livraison automatisé peut réduire son empreinte écologique jusqu'à 20 %.
D'ici 2030, Bpost a pour objectif de livrer 85 % des colis en Belgique sans émissions. L'électrification de la flotte de camions est la prochaine étape, même si elle prendra un peu plus de temps en raison de facteurs tels que les prix d'achat encore élevés.


