La Wallonie met à mal les projets de zones à faibles émissions prévus pour 2025

La ministre wallonne de l'environnement, Céline Tellier (Ecolo), a déclaré que le projet de faire de la Wallonie une zone à faibles émissions (LEZ) était "disproportionné, difficile à appliquer et peu efficace". La LEZ wallonne est désormais supprimée, mais les grandes villes pourront introduire des restrictions pour améliorer la qualité de l'air, et pas seulement pour les véhicules.

Introduite en 2019, sous la houlette de l'ancien ministre de l'Environnement Carlo Di Antonio (cdH), la proposition d'une zone générale wallonne à faibles émissions prévoyait d'interdire la circulation à toutes les voitures Euro 0, 1, 2 et 3. Cette mesure ridicule est aujourd'hui renvoyée.

Plus petite échelle

La ministre wallonne de l'environnement, Céline Tellier (Ecolo), met fin à la LEZ wallonne. "Selon moi, l'interdiction progressive de circuler en Wallonie est disproportionnée, difficile à appliquer et peu efficace pour améliorer la qualité de l'air", explique-t-elle. "Nous ne pouvions pas empêcher les personnes plus pauvres et plus âgées d'utiliser leur voiture lorsqu'il n'y a pas de transports publics à proximité de leur domicile", a ajouté la porte-parole du ministre.

Une étude de l'Issep (Institut scientifique du service public) a montré que les LEZ sont pertinentes dans les grandes villes, mais qu'elles le sont moins dans les petites municipalités. Le ministre souhaite donc que les grandes villes introduisent des "mesures équitables, efficaces et ciblées" pour améliorer la qualité de l'air. Ces mesures concerneront les transports, le chauffage domestique, l'industrie et l'agriculture.

Janvier 2025

En 2019, l'échéance initiale de la proposition était fixée à janvier 2023. Toutefois, elle a depuis été reportée à janvier 2025. Ceci étant dit, rien de plus que de mettre des mots sur du papier n'a été fait. Si des compensations ont été prévues pour les familles nombreuses ou les personnes parcourant moins de 3 000 km par an, rien n'a été fait pour vérifier l'âge du véhicule ou la norme Euro.

À l'époque, il avait été dit que le gouvernement utiliserait les données du certificat du véhicule, ce qui signifie que les véhicules immatriculés dans une autre région ou un autre pays ne seraient pas concernés par la LEZ. Il ne s'agissait pas vraiment d'une LEZ, mais plutôt d'une interdiction de circuler pour les Wallons.

439 752 véhicules

La proposition a toujours semblé idyllique, voire idiote. Non seulement parce que nous, Belges et Wallons, sommes habitués aux absurdités politiques, mais aussi en raison de l'ampleur de l'interdiction de circuler. En substance, la proposition de l'ancien ministre de l'environnement Carlo Di Antonio visait à interdire dans toute la région tous les véhicules personnels Euro 0, 1, 2 et 3, l'Euro 4 devant suivre un an plus tard. Cela aurait signifié que 439 752 voitures wallonnes seraient devenues persona non grata sur le territoire en deux ans, soit 24 % du parc automobile wallon.

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