La part de marché des VE est restée stable dans l'UE en février ; la Belgique a gagné 66,9 %.

Selon les données de l'ACEA, le marché automobile de l'UE a fait un bond de 10,1 % en février 2024 par rapport au même mois de l'année précédente, atteignant 883 608 unités. Parmi les quatre principaux marchés de l'UE, la France (+13 %) et l'Italie (+12,8 %) ont connu une croissance à deux chiffres, suivies de l'Espagne (+9,9 %) et de l'Allemagne (+5,4 %).

En février, les voitures électriques à batterie détenaient une part de marché de 12 % (stable par rapport à février 2023), tandis que les voitures hybrides-électriques capturaient près de 29 % et les PHEV tournaient autour de 7,3 %. La part de marché combinée des voitures à essence et diesel était de 48,4 % en février 2024, en baisse par rapport aux 51,9 % de l'année dernière.

Au cours des deux premiers mois de l'année, les immatriculations de voitures ont augmenté de 11,2 % pour atteindre 1,7 million d'unités. Les principaux marchés de l'Union européenne ont enregistré une croissance solide, l'Allemagne (+11,8 %), l'Italie (+11,7 %), la France (+11,2 %) et l'Espagne (+8,7 %) enregistrant des gains élevés à un ou deux chiffres.

Par source d'énergie

Le mois dernier, les ventes de voitures électriques à batterie (BEV) ont connu une croissance modeste de 9 % pour atteindre 106 187 unités, ce qui a permis de maintenir une part de marché stable de 12 %. Parmi les quatre plus grands marchés, la Belgique (+66,9 %), la France (+31,8 %) et les Pays-Bas (+20,9 %) ont enregistré des hausses significatives à deux chiffres, tandis que les immatriculations en Allemagne ont baissé de 15,4 %.

Les ventes de nouvelles voitures hybrides-électriques (HEV) ont fait un bond de 24,7 %, grâce à une croissance substantielle sur les quatre plus grands marchés : France (+41,5 %), Espagne (+26,5 %), Allemagne (+16,4 %) et Italie (+16,1 %), qui représentent collectivement plus de 70 % des ventes de l'UE. Les ventes se sont élevées à 255 511, soit 28,9 % de l'ensemble du marché.

Les immatriculations de voitures électriques hybrides rechargeables (PHEV) ont également connu une hausse notable de 11,6 % pour atteindre 64 351 unités, grâce à une croissance solide sur des marchés clés tels que l'Allemagne (+22,3 %), la Belgique (+21,8 %) et la France (+11,8 %). Les voitures électriques hybrides rechargeables représentent désormais 7,3 % des ventes de voitures dans l'UE.

En février 2024, le marché des voitures à essence de l'UE a augmenté de 6,1 %, principalement en raison des hausses enregistrées dans les quatre plus grands marchés, notamment en Italie (+33,4 %), ainsi qu'en Espagne (+3,7 %), en Allemagne (+2,3 %) et en France (+2,1 %). Bien que l'essence reste la source d'énergie la plus populaire auprès des acheteurs, sa part de marché a chuté de 36,9 % à 35,5 % cette année.

En revanche, le marché européen des voitures diesel s'est encore contracté, de 5,1 % en février. Une baisse a été enregistrée sur plusieurs marchés, dont trois des plus importants : France (-30,5 %), Espagne (-17,4 %) et Italie (-11,8 %). L'Allemagne s'est démarquée de cette tendance, les ventes de véhicules diesel ayant augmenté de 9,7 %. Les ventes de voitures diesel ont atteint 113 891 unités, représentant une part de marché de 12,9 %, en baisse par rapport aux 15 % de l'année dernière.

Les résultats pour les pays de l'AELE (Islande, Norvège et Suisse) et le Royaume-Uni sont pratiquement les mêmes que ceux de l'UE.

Par marque

Si l'on considère le mois de février, on constate que le classement des différents groupes et marques de constructeurs automobiles n'a pas beaucoup changé. Les marques qui s'en sortent le mieux (en augmentant leurs ventes plus fortement que la hausse générale de 10,1 % du marché total) sont Skoda, Seat, Cupra et Porsche au sein du groupe VW, Citroën et Lancia/Chrysler au sein du groupe Stellantis, Toyota et Lexus, Volvo et Tesla, et, enfin, Mitsubishi et Honda.

Pour les deux premiers mois de l'année, le groupe VW reste confortablement installé à la première place, avec une part de marché de 26,1 %, suivi par Stellantis avec 19,3 %. La troisième place est toujours occupée par le groupe Renault (10,2 % de part de marché), mais Toyota a repris la quatrième place (8,4 %) au groupe Hyundai (7,9 %).

BMW arrive en sixième position (stable à 5,9 % de parts de marché), et Mercedes-Benz est septième (avec seulement 4,6 % contre 5,4 % l'année dernière). Ford (3,0 %), Volvo (2,6 %) et Tesla (2,1 %) occupent les autres places du top 10.

On remarque également l'apparition du premier groupe chinois, SAIC, à la 13e place, avec une augmentation des ventes de 80 % et une part de marché de 1,3 %, tandis que Mitsubishi montre à nouveau des signes de vie en doublant sa part de marché (de 0,3 à 0,6 %) et en augmentant ses ventes de 118,3 %.

Qu'en est-il des VE ?

De nombreux médias ont mis l'accent sur la "stagnation" des ventes de VE au cours des derniers mois. Le marché des VE est confronté à une croissance qui ralentit considérablement en raison de la disparition soudaine des subventions et des incitations fiscales sur certains (grands) marchés.

Dans certains pays, les marchés professionnels hésitent également à passer à la vitesse supérieure, tandis que les acheteurs individuels sont encore réticents. Les principaux obstacles restent le prix, l'autonomie et l'infrastructure de recharge.

Un autre problème pour le BEV semble être son image, maintenant que les premiers adeptes sont tous convaincus. On entend des rumeurs sur les gestionnaires de flottes d'entreprises qui refusent de faire ce changement important et sur les conducteurs de voitures de société qui sont trop machistes pour passer à l'électricité. Les préjugés qui prévalent dans un pays comme la Belgique se retrouvent dans de nombreux autres pays européens.