15 cas d'agression par jour contre le personnel des entreprises de transport public belges

L'année dernière, il y a eu en moyenne 15 cas d'agression par jour contre le personnel des entreprises de transport public belges, soit une augmentation de 1,5 % par rapport à 2022. Pour mettre fin à ces agressions, De Lijn, MIVB/STIB, NMBS/SNCB et TEC ont lancé une campagne commune.

Ils demandent également un soutien accru de la part de la police et de la justice pour s'attaquer au problème.

5 598 cas d'agression

Ensemble, les quatre opérateurs ont reçu 5 598 rapports d'agression en 2023, soit plus qu'en 2022, qui était déjà une année record en termes de nombre d'agressions.

Environ un quart des agressions sont des violences physiques, toutes les autres sont des insultes ou des menaces. En 2023, 892 salariés ont été absents pour cause d'agression, ce qui représente près de 28 000 jours d'incapacité.

Les quatre entreprises de transport public ont lancé une campagne commune pour appeler à un plus grand respect des employés. Cette campagne se concentre sur 12 employés qui ont été victimes d'agressions verbales ou physiques. Des affiches avec les photos de ces employés seront désormais visibles dans les gares et sur les véhicules.

La campagne vise non seulement à appeler au respect des employés, mais aussi à celui des règles de base des transports publics, comme le fait d'avoir un billet valide ou de ne pas mettre les pieds sur les sièges. Les discussions avec les passagers qui ne respectent pas ces règles sont souvent à l'origine de l'agression.

Réseau national de caméras

Les quatre opérateurs prennent déjà de nombreuses mesures pour lutter contre les agressions, notamment un réseau de dizaines de milliers de caméras de surveillance dont les images peuvent être mises à la disposition de la police. Mais les sociétés de transport affirment qu'il faut aller plus loin.

NMBS/SNCB, MIVB/STIB, De Lijn et TEC demandent à la police et à la justice de mener des enquêtes approfondies sur les agressions subies par leur personnel et de punir rapidement et sévèrement les auteurs de ces actes.

En outre, une présence suffisante et visible des différentes forces de police en soutien à leurs services de sécurité reste nécessaire, tant dans les transports publics, dans les gares et aux arrêts, que dans les environs.

La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a indiqué qu'elle investirait des ressources supplémentaires dans la sécurité des gares, notamment en poursuivant le développement d'un réseau national de caméras afin que toutes les images des caméras de la SNCB dans et autour des gares soient partagées en temps réel avec la police fédérale et toutes les zones de police locale.

L'agression contre le personnel du service public est considérée comme une circonstance aggravante et peut être punie de 3 à 5 ans d'emprisonnement.

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