Les accidents impliquant des vélos électriques sont presque aussi graves que ceux impliquant des motocyclistes

Les vélos électriques sont populaires auprès des personnes âgées et le nombre de Belges qui en achètent est en augmentation. Toutefois, il est préférable d'utiliser un casque lorsque vous enfourchez votre vélo électrique. Selon une étude zurichoise récente, les blessures que vous pouvez subir en cas de chute ou d'accident sont encore plus comparables à celles des motocyclistes qu'à celles des cyclistes classiques.

Pour leur étude, les médecins spécialistes de l'hôpital universitaire de Zurich (USZ) se sont appuyés sur les données de 1 068 patients traités par l'USZ entre 2009 et 2018. L'âge moyen des e-bikers était de 55 ans, celui des cyclistes de 42,5 ans et celui des motards de 40 ans.

Lésions cérébrales traumatiques

Et que s'est-il passé ? Le type de blessures graves à la tête subies par les personnes impliquées dans des accidents impliquant des vélos électriques ressemble davantage à celui des motocyclistes qu'à celui des cyclistes non motorisés. En raison de la forte proportion de personnes âgées parmi les cyclistes électriques, les conséquences des traumatismes crâniens sont souvent encore plus graves dans cette catégorie.

Bien que 70 % des conducteurs de vélos électriques portaient un casque au moment de l'accident, ils étaient plus susceptibles de présenter des symptômes de lésions cérébrales traumatiques que les cyclistes ordinaires, même si seulement un tiers d'entre eux portaient un casque.

Autre constatation, les cyclistes électriques qui ne portent pas de casque sont six fois plus exposés au risque d'hémorragie cérébrale en cas d'accident que ceux qui portent un casque. Le risque d'hématome sous-dural, c'est-à-dire de saignement entre deux méninges, est même 13 fois (sic) plus élevé.

Le casque est un élément clé

Plusieurs études ont montré que dans les accidents impliquant des cyclistes, la tête est la partie du corps la plus fréquemment blessée. Entre 2016 et 2020, quatre cyclistes hospitalisés sur dix en Belgique ont été diagnostiqués avec un traumatisme crânien, avec une fois sur deux une blessure au crâne.

Aux Pays-Bas, le port généralisé du casque entraînerait une réduction annuelle de 85 décès et de 2 500 à 2 600 blessés graves sur les routes. En ski également, le port du casque permet de réduire considérablement le nombre de traumatismes crâniens lors d'accidents.

L'institut de la circulation Vias a appelé à une loi sur le port obligatoire du casque pour les cyclistes de moins de 14 ans en 2019. Les personnes plus âgées, dont le temps de réaction est plus lent et qui ont moins de contrôle sur les vélos électriques, comme les motocyclistes, ont de toute façon intérêt à porter un casque ou à suivre un cours pratique.

L'Union des cyclistes estime que le casque est une mesure de protection individuelle qui ne répond en rien à la cause de l'insécurité routière. En refusant d'insister sur une législation obligeant le port du casque, l'Union fait preuve de lâcheté face à l'application d'une mesure qui devrait être obligatoire depuis longtemps.

Dans la plupart des pays de l'UE, il n'existe pas de loi sur le port obligatoire du casque pour les cyclistes électriques, bien que cette règle ne s'applique généralement pas aux conducteurs de speed-pedelec. Les partisans de cette mesure citent souvent des pays comme l'Australie, où des lois sur le port du casque sont en vigueur pour tous les cyclistes depuis le début des années 1990. Les recherches menées par des institutions telles que l'Australian Transport Safety Bureau suggèrent que les casques ont largement contribué à réduire les traumatismes crâniens chez les cyclistes.

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