L'UE reconnaît le vélo comme un élément clé de sa stratégie de mobilité

L'Union européenne souhaite améliorer les infrastructures cyclistes dans ses États membres et rendre le vélo (électrique) plus attrayant. C'est ce qui ressort de la "Déclaration européenne sur l'utilisation de la bicyclette", signée mercredi par les trois institutions législatives centrales de l'UE.

"Le vélo présente de nombreux avantages : il réduit la pollution et les embouteillages et encourage un mode de vie plus sain", déclare la commissaire européenne chargée des transports, Adina Valean. "C'est un pilier de l'industrie européenne, un moteur d'innovation et de croissance, et il génère des emplois locaux de haute qualité.

Doubler le nombre de kilomètres parcourus à vélo

Afin de promouvoir davantage l'utilisation du vélo, la Commission européenne, le Conseil (États membres) et le Parlement européen ont signé une déclaration non contraignante. Les trois institutions s'engagent à promouvoir des réseaux cyclables sûrs et cohérents dans les villes, à favoriser de meilleures liaisons avec les transports publics, à fournir des parkings à vélos sécurisés et à multiplier les points de recharge pour les vélos électriques.

"L'UE est aujourd'hui fortement engagée en faveur du vélo, qui est enfin reconnu comme un élément essentiel de la stratégie de mobilité, comme un moyen de transport à part entière", a déclaré le ministre belge de la mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), qui représentait les États membres lors de la signature.

"Cette déclaration européenne ouvre la voie à un doublement du nombre de kilomètres parcourus à vélo en Europe d'ici 2030 et favorise le développement d'une industrie européenne du vélo." Selon le ministre, cela permettrait d'éviter l'émission de 16 millions de tonnes de CO2. Par ailleurs, selon M. Gilkinet, l'industrie pourrait représenter un million de travailleurs.

Le Portugal, premier producteur de bicyclettes de l'UE

En 2022, l'UE a produit 14,7 millions de bicyclettes, soit une augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente. Le plus grand producteur cette année-là était le Portugal (2,7 millions d'unités), suivi de la Roumanie (2,5 millions), de l'Italie (2,5 millions), de l'Allemagne (1,7 million) et de la Pologne (1 million).