Les ventes de VE au Royaume-Uni atteignent un niveau record, mais n'atteignent pas l'objectif fixé par le gouvernement

L'industrie automobile britannique a atteint une année record pour les ventes de véhicules entièrement électriques en 2024. Toutefois, les voitures électriques n'ont représenté que 19,6 % des ventes totales de voitures neuves, ce qui est inférieur à l'objectif de 22 % fixé par le gouvernement, selon la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT).

Si le chiffre des ventes de 328 000 unités marque une croissance significative, il met en évidence le défi auquel sont confrontés les constructeurs automobiles au Royaume-Uni pour respecter les quotas de plus en plus stricts du pays.

Passant à 28 % cette année, l'écart reste important. Il soulève des questions quant à la viabilité des objectifs du Royaume-Uni en matière de transition vers les VE, notamment parce que les incitations diminuent et que la demande des consommateurs reste préoccupante, comme ailleurs en Europe.

Enregistrement yoreille

L'explosion des ventes de voitures électriques représente une augmentation considérable de 60 % en glissement annuel pour le seul mois de décembre, avec près de 44 000 véhicules alimentés par batterie immatriculés au cours du mois.

Les chiffres de décembre ont porté la part de marché mensuelle des VE à 31 %, la plus élevée depuis deux ans. Cependant, la part de marché de 19,6 % est inférieure aux attentes pour l'ensemble de l'année.

Mike Hawes, directeur général de la SMMT, a reconnu les progrès accomplis, mais a averti que les rabais importants qui sous-tendent la croissance observée sont "insoutenables".

Il a appelé à un soutien gouvernemental "urgent et substantiel" pour stimuler la demande des consommateurs pour les VE. Il a ajouté que sans intervention, les investissements, les emplois et les ambitions du secteur en matière de neutralité carbone pourraient être menacés.

Le rôle des incitations reste essentiel, car l'intérêt des consommateurs a été particulièrement faible parmi les acheteurs privés britanniques, un sur dix seulement ayant opté pour une chaîne de traction électrique en 2024. Ainsi, comme en Belgique, les entreprises et les flottes ont représenté la majeure partie de la demande.

Industrie response

Bien qu'ils n'aient pas atteint l'objectif fixé pour 2024, les constructeurs automobiles ont évité des amendes pouvant aller jusqu'à 15 000 livres sterling par véhicule. Un mécanisme officiel offrant une certaine flexibilité permet aux constructeurs automobiles de compenser les déficits par des crédits ou de dépasser les objectifs dans les années à venir. Toutefois, les critiques affirment que de telles dispositions risquent de compromettre l'urgence de la transition vers des chaînes cinématiques électriques.

Le mandat des VE au Royaume-Uni a également suscité des inquiétudes plus générales dans l'industrie. Stellantis, la société mère de Vauxhall, a cité les réglementations strictes du pays comme un facteur dans sa décision de mettre fin à la production de fourgonnettes dans son usine de Luton après 120 ans d'existence.

Cette annonce a provoqué une onde de choc dans le secteur, mettant en évidence le risque de pertes d'emplois lorsque les fabricants s'adapteront aux exigences réglementaires.

Entre-temps, le gouvernement travailliste, élu en juillet, a relancé son projet d'interdire les ventes de voitures à essence et à moteur diesel d'ici à 2030, revenant ainsi sur la décision du gouvernement conservateur de repousser l'interdiction à 2035.

Si certaines voix se félicitent de cet engagement en faveur des objectifs climatiques, d'autres craignent qu'il n'alourdisse encore la charge d'un secteur déjà soumis à de fortes pressions. Le gouvernement a lancé des consultations pour répondre aux préoccupations de l'industrie, notamment pour déterminer quels modèles hybrides pourront être vendus aux côtés des véhicules à zéro émission entre 2030 et 2035.

Des efforts sont encore nécessaires pour déterminer si les ventes record de 2024 au Royaume-Uni marquent un tournant ou un sommet.

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