IAG, le groupe à l'origine de British Airways et d'Iberia, agrandit sa flotte avec 71 nouveaux appareils. Les commandes sont réparties entre le constructeur américain Boeing et son concurrent européen Airbus.
La commande porte sur plus de 20 milliards de dollars. Les avions seraient livrés entre 2028 et 2033. IAD n'a pas révélé le montant précis payé par la société pour les avions, mais Luis Gallego, l'un de ses principaux dirigeants, a laissé entendre qu'une "remise importante" était en cours de négociation, sans toutefois en préciser le montant. M. Gallego a également indiqué qu'il s'agissait d'une "étape importante" pour le conglomérat.
38 Boeing contre 33 Airbus
32 Boeing 787-10 sont commandés à Boeing, au prix catalogue de 12,7 milliards de dollars, pour la flotte de British Airways. En mars, le groupe IAG avait déjà pris des options sur six Boeing 777.
Chez Airbus, il y a 21 Airbus A330-900neo, avec un prix catalogue de 7,8 milliards de dollars. Toujours chez Airbus, IAG a déjà pris des options sur 12 Airbus A350 en mars.
Les appareils Airbus sont destinés à Iberia et aux autres compagnies aériennes d'IAG. Cela porte le total à 71 nouveaux avions pour le groupe, dont 38 commandes auprès de Boeing et 33 auprès d'Airbus.
Rolls-Royce fournira les moteurs à Airbus et General Electric à Boeing.
Du vent dans les voiles pour IAG
La situation actuelle du groupe IAG est très bonne. Comme d'autres compagnies aériennes, IAG a subi d'énormes pertes lors de la pandémie de COVID-19, mais s'est fortement redressée par la suite.
Les bénéfices ont été multipliés par six en 2023 et ont atteint 2,7 milliards d'euros l'année dernière. Au premier trimestre de cette année, IAG a réalisé un bénéfice de 176 millions d'euros, contre une perte de 4 millions d'euros l'année dernière.
IAG, qui signifie International Airlines Group, dispose actuellement d'une flotte d'environ 530 appareils. Outre British Airways (295 avions) et Iberia (97 avions à réaction), Aer Lingus, Vueling et Level font également partie de l'IAG.
Cette commande, annoncée après le récent accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni, est une excellente nouvelle pour Boeing, le plus grand constructeur aéronautique américain.
Pas plus tard qu'en avril, Pékin a décrété une interdiction pour les compagnies aériennes chinoises de passer de nouvelles commandes auprès de la société ou de prendre livraison de nouveaux appareils de Boeing.
Cette mesure résulte de l'introduction par Trump de droits de douane extrêmement élevés sur les produits chinois, bien que les États-Unis et la Chine soient parvenus à un accord aujourd'hui à Zurich pour réduire les droits de douane de 115 %.
Selon le Financial Times, les commandes d'avions s'inscrivent dans une planification à "long terme" et n'ont rien à voir avec le nouvel accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni.
Les entreprises du secteur aérospatial sont soumises à un droit d'importation de base de 10 %. Les moteurs et les pièces d'avion de Rolls-Royce peuvent également entrer aux États-Unis en franchise de droits d'importation.