ZF va supprimer 7 600 emplois dans le cadre de la restructuration de sa principale division "groupes motopropulseurs

L'équipementier automobile allemand ZF a conclu un accord avec les syndicats et les représentants du personnel pour supprimer 7 600 emplois supplémentaires. Cette suppression s'inscrit dans le cadre d'un effort de restructuration de sa plus grande unité commerciale. Après l'annonce de mesures similaires par Bosch, les tensions sur l'industrie des équipementiers automobiles s'accentuent.

Le plan de suppression d'emplois de ZF concerne la division E, qui est la branche du groupe spécialisée dans la technologie des groupes motopropulseurs électrifiés et qui représente 30 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Un quart de ses effectifs sera supprimé d'ici à 2030. La direction insiste sur le fait que ce remaniement est nécessaire pour générer des économies de plus de 500 millions d'euros d'ici 2027 et pour maintenir la division au sein de l'entreprise, après des mois de spéculation sur une éventuelle scission.

Premier jour de travail

Pour le nouveau directeur général de ZF, Mathias Miedreich, qui était auparavant directeur général du spécialiste belge des matériaux Umicore, l'annonce a été faite au cours de son premier jour de travail. Il a déclaré aux journalistes que le groupe était confronté à une "surcapacité" et à une faible demande dans ses activités liées aux groupes motopropulseurs. Par conséquent, des mesures drastiques sont nécessaires pour assurer sa place dans une industrie sous pression en raison du ralentissement des ventes de véhicules électriques, de la hausse des coûts et de l'intensification de la concurrence de la Chine.

Mathias Miedreich a dû annoncer la restructuration dès le premier jour de son entrée en fonction chez ZF, après avoir quitté Umicore /ZF.

M. Miedreich a déclaré que "la voie à suivre impliquera des réductions douloureuses pour notre personnel" et a ajouté que l'ambition de ZF reste de renforcer son leadership technologique plutôt que de se retirer complètement du marché.

Plans de départ volontaire

Le syndicat IG Metall et le comité d'entreprise de la société ont approuvé le paquet après des semaines de négociations. Bien que l'ampleur des suppressions d'emplois soit considérable, ZF souhaite éviter les licenciements obligatoires.

L'entreprise s'appuiera plutôt sur des plans de départ volontaire, des retraites anticipées, des indemnités de licenciement et des programmes de reconversion. Les heures de travail sur les sites allemands seront temporairement réduites d'environ 7 %, tandis que les augmentations de salaire seront gelées afin de libérer des liquidités.

Cette décision marque un sursis pour la division E, qui fournit des boîtes de vitesses et des systèmes d'électrification pour les voitures particulières. Les plans précédents prévoyaient une séparation partielle de l'unité, mais la direction s'engage désormais à la conserver en tant que partie intégrante du groupe.

Les investissements futurs se concentreront sur les technologies pour lesquelles ZF estime disposer d'un avantage concurrentiel, telles que les transmissions hybrides et les systèmes avancés de gestion thermique. Plusieurs projets de développement, dont les chargeurs embarqués et les essieux électriques, seront abandonnés.

La restructuration fait partie d'un programme plus large annoncé l'année dernière qui vise à supprimer entre 11 000 et 14 000 emplois en Allemagne d'ici à 2028. Les 7 600 suppressions annoncées contribueront à ce chiffre.

Rejoindre Bosch

ZF est loin d'être le seul à réduire ses effectifs. Bosch, le plus grand équipementier automobile au monde, a déclaré la semaine dernière qu'il supprimerait 13 000 emplois dans sa division automobile d'ici à 2030, tandis que ses rivaux Continental et Schaeffler ont également réduit leurs effectifs.

Selon le cabinet de conseil EY, près de 250 000 emplois industriels ont été perdus en Allemagne depuis 2019, principalement dans l'industrie automobile. Le secteur, qui était autrefois le moteur de la plus grande économie d'Europe, est de plus en plus comprimé par le ralentissement des ventes mondiales, les tarifs douaniers américains, la hausse des coûts de l'énergie et de la main-d'œuvre, et l'avancée rapide des fabricants chinois dans le domaine des chaînes de traction électriques.

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