Engie investit 4 milliards d'euros dans la transition énergétique en Belgique

L'énergéticien français Engie prévoit d'investir quatre milliards d'euros d'ici à 2030 pour accélérer la transition énergétique de la Belgique. L'entreprise souhaite principalement investir dans la production de nouvelles énergies vertes. Elle a l'intention d'augmenter sa capacité de production d'énergie verte dans les années à venir, en passant d'environ 700 mégawatts aujourd'hui à 2 000 et à un maximum de 2 500 mégawatts d'ici à 2030.

Outre la prolongation de la durée de vie de deux réacteurs nucléaires, de nouveaux parcs d'éoliennes et de batteries sont prévus. La construction d'un grand nombre d'éoliennes sur un terrain est un véritable défi en raison de la procédure d'octroi de permis, qui prend parfois plus de sept ans. Selon le nouveau PDG d'Engie, Vincent Verbeke, "les règles devraient être plus simples".

L'éolien en mer

Engie souhaite également jouer un rôle plus important dans l'éolien en mer. Aujourd'hui, l'entreprise ne détient qu'une part limitée du parc éolien SeaMade. Par l'intermédiaire d'Ocean Winds, une coentreprise avec l'entreprise portugaise EDP, Verbeke vise une concession dans la nouvelle zone Princess Elisabeth, que le gouvernement souhaite ouvrir aux parcs éoliens.

Engie vise 5 000 à 6 000 MW d'activités flexibles, dont 1 000 MW de flexibilité que le groupe souhaite obtenir de ses clients. Par exemple, les batteries domestiques ou le contrôle intelligent des gros consommateurs d'électricité peuvent contribuer à atténuer les pics de production et de consommation d'électricité.

Gaz à faible teneur en carbone

"Mais nous n'y parviendrons pas en rendant l'électricité plus verte", précise M. Verbeke. Il est également nécessaire d'écologiser le gaz naturel, par exemple grâce au biométhane et à l'e-méthane." M. Verbeke suppose que davantage de gaz à faible teneur en carbone, y compris en provenance de France, seront importés dans les années à venir pour remplacer le gaz naturel.

Le CEO souligne qu'Engie met tout en œuvre pour préparer les deux centrales nucléaires les plus jeunes (Doel 4 et Tihange 3) à produire davantage d'électricité pendant dix ans.